Le rythme des taikos (tambours japonais) résonnait dans la salle, accompagnant le kata de karaté pour un résultat impressionnant. Les curieux attirés par le festival ont également pu se régaler des aquarelles de Philippe Delord, illustrant les 53 étapes de la route du Tôkaïdô, entre Tôkyô et Kyôto, immortalisées par Hiroshige au XIXè siècle, mais qui ont bien changé depuis.
Je pourrais continuer pendant des pages à parler des chants (Hana wa Saku, qui commémore le cinquième anniversaire du séisme du Tôhôku, mais aussi Totoro no Sanpô et les Champs-Élysées...), de la cérémonie du thé, de l'ikebana, des expositions de peintures et de bonsaïs, ou encore des démonstrations d'iaïdo, d'aïkido et de kendo, voire des teriyaki et du curry servis au déjeuner, mais je vais me concentrer sur le shôgi pour le moment !
Dans la serre principale, entre la scène de danse et le parquet des taikos, on peut dire que j'étais bien situé pour être visible, un peu moins pour être audible, à certaines heures. Les personnes qui ont fait l'expérience du stand de shôgi lors de Japan Expo comprendront sûrement les subtilités qui se présentent lorsqu'il s'agit d'expliquer les règles du jeu dans une ambiance aussi animée ! Pourtant, plus que les années précédentes, cette fois-ci les joueurs restaient voire même arrivaient pendant les autres animations, signe que le shôgi les intriguait réellement.
La météo incertaine n'a pas découragé tout le monde, avec une trentaine de visiteurs pour le shôgi le samedi et une bonne quarantaine le dimanche ! Dans cette foule hétéroclite, des amateurs de go et d'échecs (et même d'échecs bretons !), des enfants attirés par le dôbutsu comme par un aimant, des curieux intrigués par ces pièces en bois aux symboles ésotériques…
L'attrait des visiteurs pour le jeu, et surtout l'absence d'un club de shôgi dans les environs de Tours m'a amené à prendre les coordonnées de personnes motivées et intéressées : bientôt, les joueurs de shôgi de toute la France trembleront à l'idée d'affronter Kévin, Marie, Nathan ou Emma lors d'une étape du Tour de l'Ouest !… En tout cas, j'espère que ce projet de club à Tours se concrétisera.
Ce week-end a été l'occasion de revoir de vieux amis, comme Keiko, Setsuko ou Pierre, et d'en rencontrer de nouveaux, comme Tomoko, Kotoana, Yoshiko ou Rintarô. J'ai adoré fabriquer les yo-yo avec vous, même si je suis tellement maladroit…
Merci pour l'accueil, la gentillesse, la bonne humeur et la convivialité dans ces précieux moments, et à bientôt j'espère !
Jocelyn Béziau